Appelés à adorer

Quel sera l’ultime achèvement de notre existence ? A quoi sommes-nous destinés dans le cœur de Dieu ? Certains philosophes prétendent que « dès qu’un homme nait, il est assez vieux pour mourir », mais l’évangile nous apprend que la mort n’est pas la fin : après il y a encore la vie éternelle ! Qu’y ferons-nous ? Nous serons en présence de Dieu pour le contempler, le louer et l’aimer … en un mot l’adorer.

Ainsi tout appel de Dieu vise à nous conduire et à nous préparer à l’adoration. Cela paraît normal pour la prière, encore faut-il laisser la prière du Seigneur façonner notre prière pour que celle-ci ne soit pas un soliloque de réclamations mais un cœur à cœur. Mais c’est vrai aussi pour la connaissance de la parole de Dieu qui, comme l’argile entre les mains du potier, modèle peu à peu notre vie à la présence divine. C’est encore vrai pour le service et l’engagement qui nous apprennent à entrer dans le regard de Dieu sur le monde pour y trouver un avant-goût de la vie nouvelle.

L’eucharistie est la source et le sommet de la vie chrétienne.
Mémoire du Seigneur, elle est aussi sa présence mystérieuse qui annonce la plénitude de la rencontre avec Lui. L’adorer permet d’entrer dans le mystère qui se déploie en nous et d’inscrire dans le tourbillon quotidien un rappel de notre destinée. C’est mesurer le poids de ce que nous vivons et accepter d’entendre jusqu’au bout l’appel de Dieu. Car dans l’adoration toute vocation s’épanouit, tout engagement prend sens, toute vie s’éclaire.